À la lecture du roman, la Compagnie Peu Importe prend conscience :
- du caractère sans fin du roman.
En effet, la Compagnie a l’impression que l’auteur a décidé d’arrêter son roman uniquement parce qu’il faut bien finir une œuvre, mais que les aventures de Don Quichotte auraient pu continuer indéfiniment.
- du potentiel du personnage de Don Quichotte.
Don Quichotte a des valeurs universelles, sa sagesse nous impressionne, plusieurs de ses phrases célèbres ont voyagé dans le temps et font encore partie de notre sagesse populaire.
L’autre aspect important de notre personnage est sa volonté qui lui permet de surmonter la faim, la fatigue, la douleur...
- du discours philosophique de l’œuvre.
On peut voir que chez Don Quichotte, ses idées et sa vision du monde troublent ses sens au point de voir ce qu’il veut voir et non pas la réalité. Sa vision déformée de la réalité le mène à se tromper et à se retrouver dans des situations loufoques voire dangereuses, faisant de lui un antihéros. « Nous le voyons faire des choses dignes du plus grand fou du monde, mais comme certains de ses propos sont empreints de sagesse, on en oublie ses actes ».
Quelle est la réalité ? Nos sens nous trompent-ils ? Notre vision du monde a-t-elle la capacité de déformer nos perceptions ?
Aujourd’hui on sait que ce que nous appelons la réalité n’est pas si consistante que cela et que nos pensées ont un poids considérable sur notre façon de voir et d’aborder la vie.
Les auteurs de la compagnie se sont amusé à écrire de nouveaux épisodes et projeter notre héros dans le monde d’aujourd’hui, se lançant toujours et encore dans de nouvelles aventures mettant en relief les tares de notre société... Remplacer les moulins à vent par une éolienne, imaginer Don Quichotte au beau milieu d’une corrida, d’un match de football, d’une représentation théâtrale ou... ?
L’invitation est ouverte à nos partenaires pour faire part d’une création collective, devenir des Cervantes d’aujourd’hui, en ajoutant de nouveaux chapitres, comme si le chevalier à la triste figure continuait à batailler de nos jours.
Ce fonds d’aventures serait ainsi perpétuellement abondé, comme un roman qui ne finirait jamais, et viendrait interroger notre époque.