Pour travailler sur le thème de Cuba et de l’adolescence à partir du roman éponyme de Karla Suárez
Consécutivement à l’adaptation du roman « Tropique des Silences » (traduction française de « Silencios » aux Editions Métailié), présentée durant le Festival Off d’Avignon 2010, la Compagnie Peu Importe a décidé de se lancer dans l’adaptation version participative du roman original. Ce récit, écrit avec beaucoup d’humour et une langue simple et claire, interpelle les élèves parce qu’il parle des étapes cruciales de la jeunesse qu’ils sont en train de vivre ou qu’ils ont vécues ; du douloureux positionnement par rapport à la famille, à la société et ses règles, de la quête identitaire, de la recherche de l’amour et d’un être cher...
Notre objectif principal est de diminuer l’insécurité que ressent l’élève par rapport à l’apprentissage de l’espagnol. Au fur et à mesure du récit des aventures de notre héroïne, le vocabulaire augmente et se complexifie.
Humour, insolence et humanisme... Au pays de la salsa, bruitages vocaux et percussions corporelles rythment ce récit de vie unique, aux personnages haut en couleurs, à l’écriture profonde, joueuse, humoristique et dramatique, comme l’Amérique Latine sait si bien le faire ! Dans le Cuba des années 70 à 90, pas évident de passer de l’enfance à l’âge adulte…
Nous vivions en Cuba, en una casa grande pleine de chambres y de mundos diferentes : el de la abuela, la grand-mère abandonnée par son mari, el de el tío, l’oncle masseur, y el de mis padres, mes parents ; mamá, argentina, actriz et amoureuse ; papá, cubano y militar. Yo era una bastarda.
A mis 6 años, Maman pleurait et papá faisait la fête y salía con varias mujeres. Maman me racontait toute la vérité et Papa disait la mitad de la verdad : A fin de cuentas, quelqu’un est siempre blessé.
A mis 13 años, j’avais un amigo y un enemigo, je découvrais le secret de mon oncle et j’apprenais que j’avais des dispositions para ser escritora !
A mis 14 años, escribía par commande poemas de amor mais je ne croyais pas à l’amour.
A mis 16 años, j’avais 3 amigos, detestaba mi cuerpo et je découvrais la poesia et « Dieu », mon maitre en écriture.
Vers mis 18 años, j’apprenais el secreto de mon père
A mis 24 años Dieu, mis amigos y mi familia s’en allaient…
A mis 26 años, hoy en casa il n’y a plus que Frida, yo y la cualidad que tenemos en común, el silencio....
