PEU IMPORTE la vie, le théâtre... pourtant le PEU que nous faisons IMPORTE.

La tercera persona

l’histoire

Deux femmes arrivent tôt le matin pour faire le ménage et elles entament une conversation qui aborde différents sujets.

Les prétentions de cette pièce de théâtre sont avant tout pédagogiques.
L’accent est mis sur le vocabulaire employé, la prononciation de la langue espagnole et ses difficultés.

Antonia
Femme de ménage, célibataire, sud-américaine et qui réside en Espagne depuis un mois.
Ce personnage présente la situation de nombreux sud-américains en Espagne.

Nicolasa
Femme de ménage, mariée, de nationalité française et qui réside en Espagne depuis trois mois.
Elle se vante de connaître la culture espagnole et, contrairement à Antonia, elle travaille pour occuper son temps, et non par nécessité.

Le titre fait référence à la façon de parler de Nicolasa qui utilise la « troisième personne » pour donner du poids à ses paroles.

C’est Antonia qui, presque à la fin de la pièce, lui en fera le reproche :

L’enseignant se sert d’un texte qui :

• joue avec certaines expressions populaires qui existent en français et en espagnol

• met en évidence des problèmes de prononciation pour les francophones (bandera-bandeja, pero-perro…)

• propose des mots qui ont plusieurs significations en espagnol (callo, perras, plaza…) ; ainsi que des faux amis (plateaux-plato)

• peut être découpé sans perdre son sens, puisant alors dans les différents thèmes et sujets

• permet aux élèves d’étudier et d’apprendre par cœur des dialogues simples et distrayants

• est un véritable point de départ pour s’attaquer en profondeur aux thèmes proposés

La pièce est une « bonne excuse » pour aborder cette Espagne cliché qui existe encore malgré « el destape » : impossible alors d’éviter les corridas, la musique, les danses et produits typiques…

langage

La pièce est écrite avec un vocabulaire simple et contemporain, non dépourvu de certaines expressions populaires.
On y trouve tous les temps verbaux ; les auteurs ont cependant donné une préférence à ceux du présent de l’indicatif et du subjonctif.

lieu

La pièce se déroule à Madrid, dans une tasca (o taberna) qui est une sorte de bar espagnol, plutôt populaire, où l’on peut boire et éventuellement manger.

A : Yo que vine a España para hacer fortuna, ser una dama, con la mantilla, los tacones, el abanico...y aquí estoy con un mandil, escoba y balde en mano... ¡ limpiando tascas !

N : Doña Dolores dice que “no hay que construir castillos en España”

A : Yo no pretendo tener un castillo, yo sólo pido una casita decente.

N : (Al público) Quelle cloche ! Elle ne connaît pas l’expression “bâtir des châteaux en Espagne”

A : ¡Qué tonta ! En Francia los castillos se construyen en España, mientras que en España, los castillos se construyen en el aire.

N : Es lo que dice Doña Dolores, “no hay que construir castillos en el aire... de España”

Chaque sujet de conversation devient une source de discorde entre ces deux protagonistes, dont l’une critique constamment les choix, les goûts, les habitudes etc. de l’autre.

A : Te hablo de mi media naranja, mon âme soeur !

N : (Al público) Son âme soeur une moitié d’orange ! (A Antonia) ¡Prueba con otras frutas, busca tu media manzana !

A : A mí no me gustan las manzanas.

N : Pero si son más sanas...

A : ¡Y eso qué ! Yo prefiero las naranjas...

N : Peor para ti...

A : (Mirando su botella vacía) ¿No sabes que es peligroso tomarse mi zumo de naranja ?

La tension monte peu à peu jusqu’au paroxysme et une fin inattendue. Le tout est soutenu par un texte ironique et absurde et par un jeu visuel et humoristique.